Le groupe Demos vient de publier les résultats d'une enquête (28 pages) consacrée au "Blended Learning et tutorat". Cette enquête a consisté à interroger les responsables de formation et du e-learning de 30 entreprises du CAC 40. Nous en reprenons ici les principales mentions relatives au tutorat (cf. p. 21 à 27). Les résultats complets ainsi que leur présentation sous forme de diagrammes sont à consulter dans le document original.
Besoins auxquels le tutorat répond
- Les deux besoins les plus importants couverts par le Tutorat correspondent aux deux missions de base habituellement attribuées au tuteur : d’une part être guidé, conseillé, suivi au niveau de la méthode pédagogique ; d’autre part obtenir des compléments de formation – ce qui ouvre le débat du profil du tuteur : formateur assurant le Tutorat ou bien deux personnes différentes, chacune responsable d’une partie de la mission.
- Le besoin d’assistance technique vient en troisième position, il continue d’être relativement important, ce qui laisse supposer que les plateformes permettant d’assurer le Tutorat ne sont pas sans reproches.
Les tuteurs
- Des tuteurs provenant de sources variées, comme si l’entreprise avait quelque difficulté à définir une politique en la matière: externes / internes, des tuteurs internes pas toujours bien identifiés avec tout de même une prépondérance des formateurs (quand l’entreprise en possède) et dans une moindre mesure des managers de proximité.
- Des experts trop sollicités pour assurer le tutorat en interne.
- 50 % des collaborateurs qui assurent le tutorat en interne en complément de leurs autres fonctions habituelles consacrent moins de 20 % à cette charge de tutorat, qui n’est pas comptabilisée dans près de 40 % des cas.
- Un système qui reste à professionnaliser.
Modalités d'intervention
- Sans surprise, le téléphone (Tutorat synchrone) et l’e-mail (Tutorat asynchrone) sont les principales modalités d’intervention des tuteurs avec une prépondérance du téléphone pour les tuteurs internes à l’entreprise, et de l’e-mail pour les tuteurs extérieurs (pour des raisons économiques).
- Les classes virtuelles sont considérées, dans 42 % des cas, comme un outil pouvant être mis au service du Tutorat.
Les avantages du tutorat
- Permettre à l’apprenant d’avoir la réponse à ses questions ; développer la motivation ; remédier à la « solitude » de l’apprenant
- Le tuteur est principalement celui qui donne la réponse à l’apprenant au moment où il en a besoin, et qui, dans une moindre mesure, l’encourage, développe sa motivation en remédiant à l’absence de relation humaine induite par les modules e-Learning.
Les freins au tutorat
- Manque d’accompagnement pour les tuteurs/managers de proximité, méconnaissance de la pédagogie du tuteur.
- Manque de disponibilité : les managers de proximité, les formateurs internes et les experts ne sont pas déchargés de leurs autres fonctions
- Le tuteur peut accompagner les apprenants... Sous réserve qu’il soit lui-même accompagné, ce qui n’est pas souvent le cas, et qui représente le principal frein au Tutorat, traduisant le manque de structuration de la démarche e-Tutorat dans les entreprises, par ailleurs vérifié par le défaut de disponibilité des tuteurs, quand on a réussi à convaincre des personnes de jouer ce rôle...
- Paradoxalement le Tutorat apparaît comme coûteux malgré le défaut de comptabilisation du temps qui y est consacré.
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