Frédéric Hauew dans un diaporama intitulé "Individualisation et nouvelles modalités de formation" s'intéresse aux différents types d'accompagnement. Je reproduis ici les trois écrans de Frédéric Hauew relatifs à ce sujet et commente le dernier.
Ce dernier schéma montre que l'autonomie des apprenants et des groupes d'apprenants n'est pas spontanée mais nécessite l'accomplissement d'un parcours en plusieurs étapes où le tuteur à distance aura à apporter son aide, plus présente au début et moins à la fin selon les principes d'étayage et de désétayage évoqués en particulier par Vygotski.
Accès et motivation : le tuteur doit permettre aux apprenants d'avoir accès à l'espace d'échanges et les inciter à participer en présentant les objectifs, les attendus, les étapes, les productions envisagées, les bénéfices à retirer, etc.
Socialisation on-line : Il s'agit pour le tuteur de favoriser l'expression de chacun afin que tous les participants puissent se situer socialement, éventuellement à partir d'une grille prédéfinie, ou de manière plus libre.
Echange réciproque d'informations : cette étape peut être assez différente selon les activités collaboratives proposées. Il peut s'agir de mieux définir le cadre de la collaboration, de permettre à chacun des apprenants d'exprimer leurs représentations des objectifs et des tâches, de déterminer le fonctionnement du groupe, de renforcer son identité, etc. Le rôle du tuteur est de favoriser ces échanges non pas en apportant des réponses par avance mais en les faisant élaborer par les apprenants.
Construction de connaissances : la construction de connaissances est toujours individuelle mais elle est également toujours stimulée, pour chacun des apprenants, par les interactions qu'ils entretiennent entre eux. Le rôle du tuteur consiste à animer ces échanges, à apporter des éléments d'approfondissement, à relever les erreurs conceptuelles éventuelles, à fournir des rétroactions individuelles et au groupe, etc.
Développement et consolidation : les précédentes étapes ont normalement permis aux apprenants de développer leur autonomie et c'est lors de cette dernière étape qu'ils sont le plus à même de l'exercer. Le tuteur tend alors à s'effacer et à n'intervenir plus que de manière réactive aux demandes des apprenants. Il procède aussi à des rétroactions sur les productions réalisées, surtout s'il a une fonction d'évaluateur.
Pour aller plus loin : cf. France Henri, Karin Lundgren-Cayrol (2001) Apprentissage collaboratif à distance. PUQ