samedi 30 juin 2012
lundi 18 juin 2012
Des fonctions et des plans de support à l’apprentissage à investir par les tuteurs à distance. Par Jacques Rodet
La littérature sur le tutorat à distance (cf. la base documentaire de t@d) s’intéresse depuis
longtemps à définir les fonctions des tuteurs. Il existe un relatif consensus
entre les auteurs pour distinguer les fonctions suivantes : i) fonction d’accueil
et d’orientation, ii) fonction organisationnelle ; iii) fonction
pédagogique ; iv) fonction socio-affective et motivationnelle ; v) fonction
technique ; vi) fonction métacognitive ; vii) fonction d’évaluation.
En 2003, j’ai proposé d’aborder les questions relatives aux interventions
des tuteurs à distance non pas à travers le prisme des fonctions tutorales mais
à partir des plans de support à l’apprentissage à investir auprès des apprenants. A la
suite d’autres auteurs, en particulier André-Jacques Deschênes et Céline Lebel,
j’ai distingué les plans cognitif, socio-affectif, motivationnel et métacognitif.
(cf. vidéo et diaporama)
Si l’identification des fonctions des tuteurs à distance a
le mérite de faciliter la définition de fiches de poste des tuteurs, celle des
plans de support à l’apprentissage présente le grand intérêt de s’intéresser
aux besoins des apprenants, ce qui est bien le moindre lorsque l’on parle de
tutorat. Les fonctions permettent de dessiner les attentes envers les tuteurs
tandis que les plans de support à l’apprentissage situent les interventions
tutorales par rapport aux différentes catégories de besoins d’aide des
apprenants.
La focalisation sur la figure du tuteur ou celle sur les
besoins des apprenants ne sont pas contradictoires et traduisent davantage les préférences ou les postures des différents auteurs. C’est pourquoi, il m’a
semblé intéressant de croiser les fonctions tutorales identifiées dans la
littérature avec les plans de support à l’apprentissage. Ainsi, il est possible de constater que chacune des fonctions tutorales est "colorée" par le plan de support à l'apprentissage qu'elle croise.
Le résultat ci-dessus ne se veut pas tant un modèle prescriptif qu’une
base de réflexion et d’échanges, et ce d’autant plus, qu’il ne vise pas l’exhaustivité.
En effet, d’autres instanciations auraient pu être mises en avant dans telle ou
telle cellule.Il est également à noter qu'aucun modèle ne peut traduire toute la richesse et la complexité d'une situation réelle. Il s'agit alors d'utiliser ce tableau comme une matrice permettant de définir les interventions tutorales à concevoir pour un dispositif particulier. Cette conception est forcément précédée d'un certain nombre d'actions d'ingénierie tutorale (cf. mon article Propositions pour l'ingénierie tutorale in Tutorales n°7) liées à la définition du système tutoral permettant d'effectuer des choix tutoraux en fonction du contexte, du public, des besoins d'aide repérés.
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