Les conditions de travail des tuteurs à distance sont peu énoncées sinon dans la charte tutorale. A ce constat, il faut noter quelques exceptions comme à la Téluq où non seulement les tuteurs à distance bénéficient d’une convention collective mais sont également organisés syndicalement, ce qui leur permet de dialoguer régulièrement sur leurs conditions de travail avec leur direction.
Cette absence de visibilité sur les conditions de travail des tuteurs est due au fait que les fonctions tutorales sont
secondes à la profession principale du tuteur à distance : responsable pédagogique, formateur, expert, étudiant, etc. Aussi, le tuteur à distance bénéficie avant tout des conditions de travail de sa fonction première. Par ailleurs, les tuteurs exerçant fréquemment à domicile, en télétravail, les conditions matérielles (lieu dédié, équipement informatique, connexion) échappent au contrôle de leur hiérarchie qui peut plus facilement se dédouaner de les énoncer. Le temps de travail lui-même, n’est pas systématiquement fixé et ne donne pas toujours lieu à rémunération. Il ressort que l’exercice du tutorat à distance loin d’être soumis à des conditions de travail explicites renvoie à une certaine précarité acceptée car ne constituant pas l’essentiel de l’activité professionnelle du tuteur à distance.
Ressource associée : Sylvie Boulenger, Sylvie Dalbin, Jacques Rodet (2006). Grille d’évaluation des conditions de travail des tuteurs à distance. Document.
http://jacques.rodet.free.fr/GECTadv2.pdf
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