Les actes du 25ème Congrès AIPU à Montpellier qui s'est tenu du 19 au 22 mai 2008 sont parus. Vous pouvez y avoir accès sur le site AIPU 2008. Parmi les centaines de pages de communications, j'ai repéré les suivantes consacrées plus spécifiquement au tutorat.
Approche qualitative du rôle du tuteur de FOAD dans l’enseignement supérieur
Alava Séraphin, Université Toulouse le Mirail
Safourcade Sandra, Université Toulouse le Mirail
Résumé : Dans le cadre des formations à distance dispensées dans l’enseignement supérieur, l’une des missions du tuteur de formation est celle de créer du lien entre des apprenants adultes et des formateurs universitaires ou issus du champ de l’entreprise. Les différents parcours professionnels et universitaires de chacun de ces acteurs et l’hétérogénéité des apprenants vont avoir une répercussion sur la bonne mise en oeuvre de la mission du tuteur. Ce dernier peut être considéré comme une véritable ressource « humaine » favorisant ainsi le processus d’enseignement apprentissage. Quelles pratiques pédagogiques va‐t‐il alors mettre en oeuvre afin d’être compétent d’un point de vue professionnel et efficace d’un point de vue tactique et stratégique ? Le pilotage des dispositifs de formation ouvert et à distance universitaires s’est longtemps centré sur une qualité technique et didactique mais l’enseignement nécessite aussi de qualifier et de caractériser les pratiques de communication et la gestion des ressources humaines. Notre recherche se concentre sur l’étude des pratiques développées par les tuteurs afin de garantir une qualité de l’interaction répondant à la fois à la démarche pédagogique et disciplinaire mais aussi à l’accompagnement du processus psychologique et humain de l’apprenant. A partir de cette recherche nous exposerons les compétences mises en jeu par les acteurs de la FOAD et nous nous interrogerons sur une notion de qualité subjective de la formation. Cette dernière prendra appui sur l’étude du dispositif de formation à distance du diplôme universitaire spécialisé en technologies de l’information et de la communication de l’université Toulouse Le Mirail.
De dispositifs de soutien à la mise en oeuvre d’une communauté de pratique de tuteurs en ligne expériences à l’Université de Montréal
Besançon Véronique, Université de Montréal
Résumé : À l’Université de Montréal, le développement de cours et de modules de formation en ligne exigeant un changement de paradigme éducatif – de l’enseignement à l’apprentissage (Hotte, Leroux, 2003), nous a amené à nous intéresser à la formation de l’acteur tuteur en ligne. Pour ce faire, nous mettons en place un dispositif de soutien technopédagogique pour les acteurs engagés dans la conception du cours/module. Ce dispositif de soutien qui prend la forme d’une communauté d’apprentissage fondée sur le processus réflexif des formateurs (Chanier, Cartier, 2006) vise à favoriser la qualité de l’encadrement en ligne. C’est dans un tel cadre que nous avons orientée la formation sur la relation pédagogique des futurs tuteurs en ligne, favorisant le développement d’un savoir‐être à la base des compétences de l’encadrement en ligne (Hotte, Besançon, 2005). L’apprentissage du rôle de tuteur est situé dans un environnement virtuel authentique intégrant les technologies de l’information (TI) afin de l’amener à interroger le cadre de la relation pédagogique, à favoriser l’apprentissage entre pairs, le compagnonnage et à expérimenter le rôle de guide de construction de connaissances (Reffay, Chanier, 2005). Nous désirons favoriser le développement de compétences des tuteurs en ligne au‐delà de l’étape de conception des cours/modules et permettre au lien de collaboration et à l’engagement développés dans ces communautés d’apprentissage de perdurer. Nous présenterons comment nous envisageons de faire évoluer ces environnements d’apprentissage collaboratif vers une communauté de pratique de tutorat en ligne en utilisant les dynamiques existantes (Henri, Lundgren‐Cayrol, 2001).
Accueillir, guider, accompagner des mesures innovantes pour assurer la persévérance des étudiants du baccalauréat en enseignement professionnel de l’Université de Sherbrooke
Beaucher Chantale, Université de Sherbrooke
Gagnon Claudia, Université de Sherbrooke
Résumé : Les étudiants du baccalauréat en enseignement professionnel (BEP) de l’Université de Sherbrooke possèdent des caractéristiques qui modèlent la structure du programme et les mesures d’accueil, de soutien et d’accompagnement offertes. En effet, ce sont des gens de métiers, recrutés pour leur expertise par les centres de formation professionnelle, où ils deviendront enseignants. Une fois en poste, ils amorcent une formation universitaire en pédagogie de 120 crédits, suivie à temps partiel. L’équipe du BEP a relevé le défi d’accueillir et d’accompagner ces étudiants par la mise en place d’un programme innovant et adapté à leurs besoins. Cette communication présente deux mesures d’intégration au programme, de suivi et d’accompagnement : l’Activité d’accueil et d’intégration (AI) et le carnet de route. L’Activité AI, porte d’entrée au programme, se déroule sur une fin de semaine et a une triple visée d’information, de formation et de socialisation. Ainsi, les étudiants obtiennent les informations nécessaires à la compréhension de leur cheminement au BEP, reçoivent une formation de base sur des concepts centraux du programme (dont l’analyse réflexive et les compétences), le tout dans un contexte d’accueil chaleureux, rassurant, axé sur la socialisation et la formation d’un sentiment d’appartenance. Le carnet de route, boîte noire (aux sens propre et figuré) remise aux étudiants lors de l’Activité AI, sera leur mémoire pour la durée du programme (jusqu’à 10 ans). Ils y déposent les traces du développement de leurs compétences, leur portfolio professionnel, des travaux, des évaluations et en tirent diverses informations. Il est consulté par les intervenants du BEP qui encadrent les étudiants pour assurer un suivi de qualité.
Le tuteur comme facteur de qualité dans une formation du FOS à distance
Qotb Hani, Université de Montpellier III
Résumé : Les apprenants du Français sur Objectifs Spécifiques font face à plusieurs difficultés qui les empêchent de suivre un enseignement de qualité. Celui‐ci repose sur la prise en compte des spécificités des apprenants, des formateurs qualifiés, l’utilisation des documents authentiques du domaine cible et une participation active des apprenants au cours de la formation (Lehmann D., Mangiante J.‐M. & Parpette C. (2003). C’est pourquoi, nous proposons d’analyser l’apport des activités numériques du tuteur pour une amélioration qualitative. Par exemple, nous ferons référence aux pratiques développées lors d’une formation du français des affaires entièrement à distance par le biais du site Internet FOS.COM (www.le‐fos.com) que nous avons mis en place. En effet, avec l’objectif de proposer une formation du FOS de qualité, nous avons adopté une approche collaborative permettant aux apprenants de travailler ensemble pour réaliser des tâches authentiques (Henri, F., Lundgren‐Cayrol K. (2001) et Breton M (2005)). Notre communication vise ainsi à mettre l’accent principalement sur les rôles joués par le tuteur au sein de cette formation collaborative du FOS (Charlier et al., 2007). Celui‐ci doit en effet assurer plusieurs fonctions : guide, conseiller, animateur, modérateur, personne‐ressource, évaluateur, facteur de motivation et organisateur. Grâce aux nombreuses interventions du tuteur, les apprenants peuvent alors réaliser les tâches collaboratives et individuelles attendues lors du processus de formation. L’activité tutoriale montre ainsi la nécessité de l’accompagnement en tant que facteur de qualité dans une formation à distance.
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