Ce billet est destiné à poursuivre le travail nécessaire de
précision sémantique (cf. définitions de la flexibilité) des différents pôles de la flexibilité d’une FOAD. Dans la
figure initiale qui sert de base à ma réflexion, l’individualisation est
positionnée sur le « pôle ingénierie ». Mais qu’est-ce qu’individualiser ?
Selon une définition attribuée à l’AFNOR, « L’individualisation
de la formation s’inscrit dans une démarche générale de recherche d’adaptation
du système de formation aux besoins de l’apprenant. Elle peut se définir
aussi comme une formation sur mesure. L’individualisation désigne la
possibilité pour des apprenants, à partir d’un dispositif de positionnement à
l’entrée, d’effectuer des parcours d’apprentissage différents selon leurs
besoins et leurs objectifs personnels. L’apprenant se voit proposer un
environnement et un contexte de formation (outils, contenu, mode
d’apprentissage, calendrier…) qui s’adaptent à son niveau, ses besoins, ses
préférences et lui permettent de progresser à son rythme. »
Au regard de cette définition, il apparait clairement que l’individualisation
est une affaire d’ingénierie pédagogique. Il s’agit donc pour le concepteur de
FOAD désirant rendre individualisable son dispositif de soumettre son travail à
quelques principes.
Granulariser et modulariser le contenu. Tâche classique du
concepteur, son but est « d’autonomiser » des parties de contenu qui
pourront être ainsi assemblées de différentes manières dans des parcours
distincts.
Définir les parcours possibles en choisissant les
critères qui permettent de les distinguer. Ces derniers peuvent être très
variés : niveau d’entrée des apprenants, objectif des apprenants (apprenant
visant seulement des objectifs de connaissance et un autre visant des objectifs
de maitrise), logique interne du contenu, activités d’apprentissage, d’évaluation,
etc.
Assembler les modules constitutifs des différents parcours.
Les parcours n’étant pas constitué de tous les mêmes modules, cela a un impact
soit sur la durée, soit sur le nombre des activités qui seront attachées à
chaque module.
Prévoir le mode d’affectation d’un apprenant à tel ou tel
parcours. Le choix peut être du seul ressort de l’apprenant, conseillé ou
imposé par l’institution. Dans les deux derniers cas, la réalisation d’un
diagnostic sous forme d’évaluation ou d’entretien est nécessaire à prévoir. Il devra
permettre d’aboutir à la rédaction d’un Plan Individuel de Formation (PIF) en
amont ou au début de la formation.
Choisir le mode de guidance au sein de chaque parcours. Le
parcours peut être libre : l’apprenant réalisera les différents modules
dans l’ordre qu’il souhaite, entièrement ou partiellement. Le recours aux
options, aux activités facultatives et aux modules à contenu ouvert (c’est l’apprenant
qui définit le contenu du module) est adapté dans ce type de guidance. Le
parcours semi-guidé : il est proposé à l’apprenant de suivre les modules
dans un certain ordre mais sans obligation de s’y conformer. Le parcours guidé :
l’ordre d’étude des modules est imposé à l’apprenant.
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