jeudi 19 février 2009

Aider les apprenants à ne pas plagier et à constituer une bibliographie. Par Jacques Rodet


Il suffit de laisser trainer un peu ses oreilles dans les salles de profs pour entendre à peu près ceci : "ils copient tout ce qu'ils trouvent sur le web ; ils ne citent pas leurs sources ; le plagiat est leur mode de pensée favori ; etc."

Si les problèmes pointés par ce type de propos sont existants, les réflexions
négatives de certains enseignants transfèrent toute la responsabilité du plagiat sur les seuls apprenants. Il serait plus pertinent d'informer et de former les apprenants aux usages admis et de décrire ceux qui ne le sont pas. Le rôle des formateurs, et je pense aussi bien évidemment aux tuteurs à distance, n'est-il pas d'inscrire leurs actions dans une démarche de prévention et d'éducation plutôt que de répression?

De nombreuses ressources existent pour faciliter le travail préventif des enseignants à destination des apprenants. Parmi elles :


Sur le plagiat

Un outil pour aider les apprenants à citer leurs sources
.




Zotero permet de rassembler les données bibliographiques de documents consultés sur le web, ou de tout autre type de document. Le module de citation, qui est une barre d’outils qui s'intègre à votre traitement de texte, permet
de créer aisément une bibliographie à partir des informations contenues dans Zotero.


l'image dans son contexte, sur la page : www.amateur-idees.fr/Un-specialiste-du-droit.html

8 commentaires:

M'sieur SVP a dit…

Ah le plagiat...

Je ne pense pas me tromper en disant que le plagiat existe depuis la nuit des temps...

Lorsque j'étais élève, les profs ne supportaient déjà pas qu'un élève rédige des feuilles de pompe, toutes plus ingénieuses les unes que les autres : comment faire tenir un cours entier sur quelques centimètres carrés ?

Depuis que je suis prof... je serais très heureux de voir mes élèves actuels déployer autant d'efforts pour résumer un cours...

Observer, imiter, PLAGIER, ne sont-ils pas des modes d'apprentissage naturels ?

Dans le cadre d'une activité scolaire, j'exclus les travaux des thésards, le plagiat ne me dérange pas.
Tout dépend de la posture adoptée par l'enseignant...

Lutter contre un copier-coller d'un document intrinsèque est normal parce qu'il n'apporte aucune valeur ajoutée.

En revanche, je suis plus souple lorsqu'il s'agit d'un copier-coller sélectif.

Je valorise un véritable travail de recherche qui permet :
* d'identifier un plan ;
* de sélectionner divers paragraphes complémentaires issus de différents documents ;
* de les assembler en un tout cohérent, lié (phrases de liaison), structuré.

Dans ce cas précis, il y a eu analyse, puis synthèse, ce qui, de mon point de vue pédagogique, est très important.
Certes la re-formulation favorable à l'assimilation et la production de nouvelles connaissances serait un plus...

C'est pourquoi, je tente d'introduire le MindMapping dans mes pratiques.

Concernant la lutte pure et dure contre le plagiat, je renvoie à l'outil anti-fraude/anti-plagiat, BALDR, découvert par le biais d'outils froids.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Pour information, j'ai écris sur le blog de Skolanet un article sur le plagiat il y a quelques mois intitulé : "Le plagiat : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le plagiat sans jamais oser le demander" :
http://skolanet.over-blog.fr/article-15770747.html
. Merci Woody Allen !
Un dossier exhaustif de l’UNIT sur la question. En ce qui me concerne, ce qui m'avait intéressé c'était autant le sujet que la façon de le traiter : une carte heuristique commenté oralement.

Dans un autre article, j'informe que la TÉLUQ a organisé le 16/11/2007 un atelier portant sur "le plagiat et les autres types de triche à l'aide des TIC accessible sur le Web" :
http://skolanet.over-blog.fr/article-13946619.html
.

Le blog de t@d a dit…

Bonjour Gaël,

La différence entre plagiat et citations, pour lesquelles le copier-coller est bien utile ;-) est justement ce à quoi, à mon sens, nous devons éduquer nos apprenants.

Sélectionner des citations, les articuler et en tirer des conclusions est effectivement une activité cognitive de grand intérêt.

Comme tu le dis, la limite entre plagiat et citations référencées se situe bien sur la valeur ajoutée ainsi apportée par l'apprenant et sur les opérations cognitives réalisées par lui pour la construction de ses propres connaissances.

Le blog de t@d a dit…

Merci à vous deux pour les liens indiqués

Anonyme a dit…

Une autre référence :
Prévenir le plagiat électronique pour favoriser une "vraie" réussite de nos
élèves : comment faire ?

Unknown a dit…

"Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage", dit le proverbe. Partout où j'entends proférer ce discours sur le plagiat, je constate qu'il émane surtout de personnes, enseignants ou formateurs, ne voulant rien savoir ni connaître de l'application des TIC au domaine de l'enseignement, de la formation et de la recherche. Pour eux, l'outil est honni et banni. Dès lors, l'accusation de plagiat est l'ultime argument, un argument de pouvoir en quelque sorte, pour invalider a priori toute démarche de recours à cet outil. Philippe Gaberan

M'sieur SVP a dit…

Bonjour Philippe !

Pourriez-vous développer votre argumentaire ?

Selon vous, "l'éthique serait préférable à une déontologie parce que celle-ci est une police."

A quelle posture (éthique/déontologie) associez-vous ces enseignants/formateurs qui tentent d'inculquer aux apprenants le respect du travail d'autrui ?

Le blog de t@d a dit…

A lire "Le plagiat à l'ère numérique" où Daniel Peraya déclare "Les mesures de répression qui ne s'accompagneraient pas de mesures de formation sont vouées à l'échec."

http://www.nouvelles.umontreal.ca/recherche/sciences-sociales-psychologie/le-plagiat-a-lere-dinternet.html