Depuis quelque temps, le disciple, l’élève, le tutoré, le formé, le stagiaire, ont laissé la place à l’apprenant.
L’évolution de ces appellations n’est toutefois pas anodine. Où les termes précédents renvoyaient à une inégalité entre celui qui apprend et celui qui enseigne ou forme, le vocable apprenant apparaît plus neutre, plus respectueux de la personne engagée dans un processus formel ou informel de formation. Il renvoie directement à l’apprentissage auquel il confère une place première dans la formation. Celle-ci devient centrée sur le sujet qu’est l’apprenant et non plus sur le seul contenu ou la didactique.
L’apprenant n’est plus, comme ses prédécesseurs, sous la tutelle des sachants ou dans un lien de dépendance vis-à-vis de ses maîtres.
L’apprenant doit certainement beaucoup au concept d’apprenance développé par Philippe Carré que cette formule résume assez bien « Vous ne retenez pas ce qu'on vous a enseigné, mais ce que vous avez appris » qui, mise en pratique amène à moins enseigner pour qu’ils apprennent plus et mieux.
Ressource associée : Philippe Carré (2005). L'apprenance. Vers un nouveau rapport au savoir. Dunod. Livre.
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