L’étayage est bien connu dans les métiers du bâtiment ou dans l’industrie minière. Dès le XIIIe siècle, « estaier »
désigne le fait de soutenir un mur avec des étais. L’action de soutien, au cœur de l’activité tutorale, est fréquemment illustré par la métaphore du tuteur d’une plante. Celui-ci permet d’orienter la croissance du végétal en lui donnant un point d’appui.
Le psychologue Jérôme Seymour Bruner, s’appuyant sur les travaux de Vygotsky, propose le concept d’interaction de tutelle comme manifestation de l’aménagement de la zone proximale de développement. Il décrit le processus d’étayage en sept étapes : i) l’enrôlement désigne les
actions que le tuteur entreprend pour engager l’apprenant dans la réalisation d’une tâche ; ii) la réduction des degrés de liberté consiste à diviser les tâches et à les ordonner afin de guider l’apprenant ; iii) le maintien de l’orientation vise à éviter à l’apprenant d’emprunter des voies non adaptées et à soutenir sa motivation ; iv) La signalisation des caractéristiques déterminantes de la tâche permet au tuteur de donner des indices sur la manière de la réaliser ; v) le contrôle de la frustration vise à situer les erreurs de l’apprenant comme des étapes constructives de son apprentissage ; vi) la démonstration et la présentation de modèles ; vii) la place de l’imitation.
Ressource associée : Philippe Inowlocki (2010). Lire ou
relire Jérôme Bruner. Billet de blog.
http://blogdetad.blogspot.fr/2010/03/chronique-de-philippe-inowlocki-lire-ou.html
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