Le conflit opposant les tuteurs de la Téluq à leur direction se poursuit.
Le syndicat des tuteurs appellent à une manifestation à laquelle ils convient les étudiants. Des chargés de cours de l'UQÀM, de l'Université de Montréal et de l'Université Concordia seront aussi présents pour appuyer leurs revendications.
Par cette action, le syndicat CSN presse la Téluq de rétablir les services de tutorat avec la pleine reconnaissance professionnelle envers celles et ceux qui offrent ce service,
et ce, dans le meilleur intérêt de leurs étudiants.
Le syndicat des tuteurs appellent à une manifestation à laquelle ils convient les étudiants. Des chargés de cours de l'UQÀM, de l'Université de Montréal et de l'Université Concordia seront aussi présents pour appuyer leurs revendications.
Par cette action, le syndicat CSN presse la Téluq de rétablir les services de tutorat avec la pleine reconnaissance professionnelle envers celles et ceux qui offrent ce service,
et ce, dans le meilleur intérêt de leurs étudiants.
Pour nos lecteurs québécois, voici le point de rendez-vous de la manifestation
Jeudi 7 février, à midi, devant l'édifice de la Téluq à Montréal, au 100 rue Sherbrooke Ouest (métro Place des Arts).
1 commentaire:
L'avant-veille de cette manifestation, le Syndicat des professeurs avait émis un communiqué de presse dont la teneur avait été sesiblement musclée en assemblée professorale par rapport à la proposition initiale. Belle illustration de la distance qui sépare les professeurs des tuteurs, et d'un certain impérialisme professoral.
La grève des tuteurs à la Télé-université :
mise au point des professeurs
Le conflit de travail qui sévit actuellement entre la Télé-université et le syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université – CSN inquiète beaucoup les professeurs de la Télé-université car ce sont les étudiants de partout au Québec qui sont les premiers touchés par ce conflit. Le syndicat des professeures et professeurs de la Télé-université (SPPTU) souhaite donc que le conflit de travail entre la Télé-université et le syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université – CSN se règle le plus rapidement possible et que les activités d’encadrement puissent être à nouveau offertes afin de faciliter l’accès à un enseignement supérieur de qualité à l’ensemble de la population du Québec. En effet, réunis en assemblée générale lundi le 28 janvier dernier, les professeurs ont estimé que ce conflit affectait en premier lieu les étudiants inscrits à leurs cours.
De plus, lors de cette même assemblée générale, les professeurs ont vivement réagi aux propos tenus dans un document publié par le Syndicat des tuteurs et tutrices. Comme il a été rappelé lors de cette assemblée, l'acte d'enseignement appartient aux professeurs et professeures de la Télé-université, par le développement des cours, la détermination de la matière enseignée, la stratégie pédagogique déployée ainsi que par le choix des modes de diffusion des cours. Il importe aux professeurs et professeures de la Télé-université que ces précisions soient mieux connues du public afin de préserver le sens et l'intégrité du statut de professeur universitaire.
Denis Robichaud, président du Syndicat des professeures et professeurs de la Télé-université, précise que: « L’enseignement à la Télé-université est essentiellement individualisé : l’étudiant apprend en lisant des ouvrages et en réalisant des activités, exercices, travaux, préparés par les professeurs de la Télé-université, qui sont formés dans leur spécialité, sélectionnés et évalués de la même façon que tous les professeurs universitaires du Québec. Les étudiants reçoivent un soutien individuel et collectif pour les aider à réaliser leurs travaux selon des modalités et des formules qui sont conçues et supervisées par ces professeurs. L’évaluation des apprentissages est réalisée à partir d’instruments d’évaluation et de critères énoncés par ces mêmes professeurs. »
De plus, comme tous les professeurs universitaires, une partie de la tâche est consacrée à la recherche (recherche et rédaction d’articles scientifiques ou de communications, encadrement d’étudiants de 2e et 3e cycle, direction d’essais, de mémoires et de thèses). S’ajoutent à cette tâche des activités d’administration (responsabilités de département, réunions départementales, directions de programmes, etc.), ainsi que des services à la collectivité (conférences publiques, rapports et avis, évaluations de mémoires et thèses d’étudiants d’autres universités, directions de revues, etc.).
Un professeur de la Télé-université participe activement à l’encadrement et à l’évaluation des étudiants dans ses cours à distance. Certains professeurs assument directement la responsabilité de l’encadrement d’un nombre limité d’étudiants afin d’être plus en prise sur les cours et d’avoir les réactions directes des étudiants. D’autres préfèrent recevoir les commentaires des tuteurs ou des étudiants qui leur envoient des courriels ou leur téléphonent. Tous doivent revoir les travaux lorsque les notes sont contestées, ce qui permet aussi de bien suivre l’apprentissage des étudiants et de connaître les difficultés rencontrées dans les outils d’évaluation. C'est dans la tâche d'encadrement qu'interviennent les tuteurs qui sont sélectionnés, formés, coordonnés et évalués par les professeurs. La Télé-université compte actuellement une dizaine de milliers d’étudiants. Le corps professoral est formé de 53 professeurs, d’où la nécessité d’avoir du soutien dans la tâche d’encadrement.
C’est pourquoi le SPPTU veut rappeler que si l’intervention des tuteurs et des tutrices est nécessaire à l’enseignement à la Télé-université, ces derniers ne peuvent en revendiquer la propriété.
Pour information :
Denis Robichaud,Ph.D.
Professeur et président du SPPTU
Travail, Économie et Gestion
Télé-université (UQÀM)
455, rue du Parvis
Québec (Québec) G1K 9H5
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