Friedrich Nietzsche a bien averti ses lecteurs du théâtre des règles sociales et des simulacres du pouvoir ; et ce qui était vrai au XIXe siècle l’est d’autant plus au XXIe dans lequel le carnaval des médias rend plus compliqué encore le décodage de la réalité et de ses enjeux.
Qui, du professeur ou du tuteur, aide le mieux l’apprenant à s’approprier les savoirs ? Qui des deux l’aide le mieux à dépasser la résistance à toute information dont la nouveauté bouscule les certitudes acquises ? A accommoder les nouveaux éléments de connaissances pour les intégrer dans un ensemble cohérent ? A déconstruire des pans entiers de la pensée pour reconstruire quelques nouvelles vérités ? Lequel donc de ces deux professionnels, celui qui transmet ou celui qui accompagne, participe le plus à ce travail souterrain de l’assimilation des savoirs ? Ni l’un ni l’autre bien sûr ! Les deux sont complémentaires. La question est donc absurde ; et je vous l’accorde sans peine ! Tout comme sont infondés dès lors les pseudo distinctions entre les niveaux de diplômes censés départager les catégories professionnelles ! Tout comme devient obsolète n’importe lequel de ces mécanismes ségrégatifs qui n’ont pour seule vocation que de structurer une société de façon pyramidale plutôt que de l’ouvrir vers un modèle coopératif.
Si réellement le devenir des sociétés postmodernes repose sur le développement de l’intelligence et donc le partage des connaissances, il devient plus que jamais urgent de cesser ces rivalités absurdes et de retrouver ou de trouver le sens du travail en équipe. Voit-on une équipe de football être composée de onze avants centre chargés de marquer les buts, ces éléments objectivables qui font une équipe gagnante au terme du match ? Non, bien sûr ! Certes, cet exemple perd de sa pertinence en ces temps présents où l’argent pourrit les hommes jusqu’au jeu ; mais une équipe demeure bien une complémentarité de compétences mises au service d’un même but. Et une équipe demeure soudée et performante tant qu’existe une égalité de traitement.
Il semble que tous les politiciens d’une même génération, celle qui fut pourtant actrice des événements de mai 68, aient perdu de vue ces principes de solidarité et de convivialité fondateurs des communautés humaines. Aussi nous appartient-il sans doute à nous, les héritiers d’un temps d’avant, de renouer avec ces valeurs fortes et de pousser l’humanité plus avant sur le chemin de la sérénité.
Image dans son contexte original, sur la page www.unige.ch/.../
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