- Support méthodologique : 8 répondants sur 12, 66%
- Support socio-affectif : 6 répondants sur 12, 50%
- Support métacognitif : 6 répondants sur 12, 50%
- Support sur le contenu disciplinaire : 5 répondants sur 12, 41%
- Support motivationnel : 4 répondants sur 12, 33%
- Support administratif : 3 répondants sur 12, 25%
- Support technique : 3 répondants sur 12, 25%
Les conclusions de ce sondage sont peu aisées à tirer du fait du nombre relativement réduit de répondants. Il est bien possible que la question et les propositions de réponses n'aient pas été assez claires et que ceci ait découragé des répondants potentiels. De fait, la faiblesse des écarts enregistrés, en valeur absolue, risque de rendre peu fiables les interprétations.
Je me borne donc à constater que les tutorés des répondants les sollicitent presque 3 fois plus pour des questions d'ordre méthodologique que d'ordre technique et que le support sur le contenu disciplinaire n'arrive qu'en 4e position en ne recueillant que 41% de réponses.
Ces réponses n'indiquent pas qu'il faudrait spécialiser les tuteurs sur tel ou tel plan. Si le support technique ne concerne pas tout le monde et pas tout le temps, il est indispensable pour certains apprenants afin de s'engager dans leur parcours de formation. Si les demandes d'ordre méthodologique sont plus fréquentes, c'est peut-être aussi parce qu'elles sont plus aisées à formuler, que le manque de méthode est perçu comme plus immédiatement bloquant par les apprenants face aux tâches à effectuer. A contrario, certaines difficultés cognitives peuvent être non repérées (je ne sais pas que je ne sais pas) ou rejetées afin d'évacuer le conflit cognitif qu'elles génèrent et donc ne pas provoquer des demandes de support.
Bref, il y a de nombreuses raisons, très diverses, qui font qu'un apprenant sollicite plus souvent son tuteur sur tel ou tel plan de support.
Enfin, à découper le support à l'apprentissage en différents plans, il ne faudrait pas oublier que seuls leur assemblage, à l'image de la composition du mille feuilles, fait sens, sinon gourmandise.
Image dans son contexte original, sur la page www.laduree.fr/.../
Pour mémoire et complément voici quelques précisions sur les plans de support à l'apprentissage qui constituent autant de champs de demandes des apprenants et d'interventions des tuteurs.
Dans le texte Tutorat à distance, une fonction essentielle, je définissais ainsi les plans de support à l'apprentissage
"Les plans de support à l’apprentissage relève selon moi de plusieurs catégories : le cognitif, le socio-affectif, le motivationnel et le métacognitif.
Le cognitif renvoie au contenu disciplinaire présenté par les ressources d’enseignement, au soutien méthodologique des apprenants qui vise à leur faciliter la mise en œuvre de stratégies d’apprentissage, l’aide technique pour naviguer harmonieusement dans le dispositif e-learning, la transmission d’informations administratives, académique et/ou commerciales selon les organisations dispensatrices.
Le socio-affectif regroupe les interventions du tuteur visant à lutter contre le sentiment et/ou la matérialité de l’isolement de l’apprenant. D’autres démarches socio-affectives du tuteur visent à ce que l’apprenant atteigne un objectif qui est largement transversal à toute formation en ligne, l’accroissement de son autonomie. En effet, l’autonomie ne peut se résumer à être un préalable demandé aux apprenants. Dans le cadre de formations basées sur une approche collaborative, et celle-ci est de plus en plus fréquente, le tuteur doit également agir comme un facilitateur entre les apprenants.
Le motivationnel est un troisième plan de support à l’apprentissage qui vise à encourager la persévérance à la formation et à prévenir l’abandon. Le tuteur, ne doit pas se limiter à intervenir comme aiguillon et relais des stratégies de motivation extrinsèque mais doit également agir de manière à ce que l’apprenant renforce sa motivation intrinsèque. Ceci est particulièrement nécessaire lorsque l’apprenant n’arrivant plus à faire face à ses difficultés d’apprentissage envisage l’abandon. Le tuteur ne devrait pas non plus être avare d’encouragements et de félicitations car le renvoi seul de l’apprenant à ces erreurs ou à ces échecs est profondément démotivant pour de nombreuses personnes.
Le métacognitif renvoie à l’ensemble des activités que l’apprenant devrait réaliser pour avoir un regard distancié sur sa formation. C’est cette prise de distance qui peut favoriser l’accroissement de son autonomie. Le tuteur doit donc favoriser la posture métacognitive de l’apprenant en facilitant la planification du parcours d’apprentissage, l’évaluation des stratégies d’apprentissage ainsi que l’autoévaluation de l’apprenant."
Sur le même sujet, voir également ce court diaporama :
2 commentaires:
Le sondage, Jacques, visait ce que je qualifierai, sans doute très maladroitement, un niveau second d'interrogation et d'investigation. Je m'explique. Plutôt que de savoir "sur quoi les tutorés sollicitent leurs tuteurs?" j'ai une interrogation plus primaire et plus immédiate, parce que sans doute source de plus d'inquiétude (pour ce qui me concerne), "vos tutorés vous sollicitent-ils encore, vous leur tuteur?", "Tous le font-ils pareillement ?" Le font-ils spontanément?". en clair, plutôt que de savoir de quelle nature est-le lien, je suis inquiet de savoir s'il y a encore du lien? Et comment l'entretenir?
Je ne sais pas si je suis clair et je ne sais pas s'il s'agit là d'une préoccupation partagée...
Est posé ainsi une variante du vieux débat entre proactivité et réactivité. Pour ma part, je suis persuadé que les deux modalités sont utiles et sont donc à combiner selon les temps de la formation et les caractéristiques des apprenants.
Non seulement il est normal mais heureux que tous les apprenants ne sollicitent pas spontanément leurs tuteurs de la même manière.
En la matière, ce qui me semble très important à faire par le tuteur c'est qu'il rappelle, aux tutorés, sa disponibilité.
Il y aurait aussi à creuser cette absence de lien... A mon sens, dès que le tuteur a connsiassance du nom du tutoré et inversement, et avant même toute communication entre eux, il y a lien. Bien sûr, il est ténu et la relation tutorale est faite pour le développer, mais il existe.
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