Ce qui me semble le plus précieux et ce qui me motive en ce début de 21ème siècle, c’est de contribuer modestement mais assurément au développement le plus heureux possible des organisations, condition nécessaire à l’épanouissement de l’individu qui, dans ce cas, pourrait connaître de nombreux et intenses moments de joie d’entreprendre, de plaisir à partager, de bonheur à vivre. Inversement, le fait de participer au développement personnel des individus me conforte de savoir que cela pourrait avoir une incidence positive sur la croissance des organisations.
Le coaching me semble une bonne approche du développement personnel car il promeut le comportement « être à coté de », ce qui me parait une relation plus équilibrée et plus adulte que celle du management qui contribue à l’attitude inégalitaire « être au dessus de ». Par ailleurs, ce que j’apprécie dans le métier de coach ce sont les compétences mettant en exergue la relation à l’autre telles que :
Développer les capacités du coaché.
Stimuler l’action que le coaché doit entreprendre.
Enrichir les connaissances du coaché.
Développer les compétences du coaché.
Et surtout, développer l’autonomie du coaché.
D’autres approches favorisent le développement personnel telles que la formation continue des salariés en entreprise sur le thème de la communication interpersonnelle, ou la consultation des psychosociologues par les particuliers à propos de la confiance en soi. J’ai l’expérience de la première tout en ayant un léger aperçu de la seconde sans jamais l’employer en entreprise. Le formateur comme le coach doit aussi contribuer à développer les capacités du stagiaire, à le motiver, l’informer, à observer s’il sait faire, vérifier s’il sait être, et à le rendre autonome concernant les objectifs généraux de la formation.
Pour en venir à la fonction de tuteur que je souhaite déployer dans ma vision de consultant en développement personnel, c’est de reprendre les activités de coach ou de formateur présentiel que j’ai cité ci-dessus, et de les amalgamer avec les champs d’interventions du tuteur que décrit sous forme de tableau Jacques RODET dans son article « Tuteur, une fonction essentielle » (les renvois à Rodet dans la suite de cet article sont tous relatifs à ce tableau). Reprenons les activités de coach :
DEVELOPPER LES CAPACITES
Tout être humain possède des capacités qui lui sont propres, et qui ne sont pas forcément les mêmes que celles d’un autre semblable, ni en intensité, ni en qualité. Il est agréable pour moi de découvrir les potentialités que détient un individu, puis de les faire découvrir à celui-ci afin qu’il se rende compte de la palette d’outils qu’il pourra utiliser pour son épanouissement personnel, tel qu’un peintre choisissant le mélange des couleurs qui feront la particularité de son œuvre d’art. Cela me semble être une activité métacognitive du tutoré que le tuteur impulse. Ainsi, le stagiaire apprend à prendre conscience de ses potentialités et de ses limites.
STIMULER L’ACTION
Rien n’est plus satisfaisant pour moi que de voir un individu heureux d’entreprendre un projet parce que j’ai su catalyser la transformation de ses potentialités en agissements. Donc, sur le plan motivationnel, c’est de pouvoir permettre à l’apprenant de participer plus intensément à sa formation à distance (lutte contre l’abandon), de l’encourager et de le féliciter lorsqu’il s’applique, lorsqu’il réussi la moindre parcelle de production d’apprentissage, de renforcer sa motivation propre qui lui donnera une plus importante énergie potentielle (voir les trois modules du plan motivationnel de Rodet).
ENRICHIR EN CONNAISSANCE
Un autre grand plaisir qui m’anime, c’est de transmettre des savoirs professionnels, d’offrir de la culture, des connaissances utiles, des méthodes que le stagiaire va pouvoir mémoriser, puis se rappeler le moment voulu, durant des situations de simulation ou en périodes professionnelles réelles. C’est donc sur le plan cognitif que cela ce passe : c‘est à dire jouer le rôle de facilitateur de mise en œuvre des apprentissages, en assistant l’individu pédagogiquement, techniquement ou logistiquement parlant.
DEVELOPPER LES COMPETENCES
Bien sûr, une immense joie est d’observer des tutorés en situation, les voir tatillonner puis réussir une activité d’apprentissage, atteindre un objectif pédagogique suite à une activité d’enseignement correspondant. Ce sentiment s’exprime durant les séquences de simulation ou de jeux de rôles, lorsque les apprenants s’accaparent les techniques que le formateur a enseigné (voir le module « méthodologie et technique » de Rodet). A distance, un stagiaire peu se sentir seul et démuni face à l’abondance d’informations. Le e-tuteur, s’il veut développer les compétences relationnelles des tutorés, doit donc créer, favoriser les conditions de collaboration et de coopération entre les stagiaires participants (voir les modules « rompre l’isolement » et « faciliter la collaboration » de la partie socio affective de Rodet).
DEVELOPPER L’AUTONOMIE
Enfin, le summum du bienfait pour le futur e-tuteur que je souhaite être, c’est de pouvoir rendre l’apprenant autonome à propos des objectifs d’entreprise à convoiter, concernant un savoir faire ou un savoir être demandé, et surtout concernant les compétences qui enrichissent son développement personnel (voir le module « rendre autonome » de Rodet). Atteindre la performance ou l’état de l’art est très ambitieux mais quand même très vertueux, si cette performance ou cet état de l’art favorise l’épanouissement de l’individu et celui de son entourage.
En conclusion, toutes ces activités d’intervention du tuteur épousent celles que j’emploie déjà en tant que coach, en tant que formateur présentiel et consultant en compétences relationnelles, à la différence près qu’elles pourront se réaliser dans n’importe quel ordre, à tout moment et dans tous les espaces ressources, puisque nous sommes ici dans une situation non traditionnelle : c’est à dire à distance.
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